(en cours)
La maison de la gaufre.
Voix off de George : Quand j'étais en vie, je ne lisais jamais la rubrique nécrologique. Jamais. Maintenant je me jette sur les résultats sportifs des faucheurs. Et chaque fois que j'en vois un qui a vécu jusqu'à 50ans ça m'agace...
George : Est-ce que tu as déjà vu ton nom dans le journal ?
Daisy : Hum ! Oh oui tout le temps. J'ai gardé toutes les coupures...
Mason : J'ai fait la rubrique des faits divers, deux trois fois. Un inconnu de sexe masculin, svelte, bien bâti, s'est enfui du commissariat, on ne l'a jamais retrouvé.
George : Ça, ça compte pas !
Daisy : Eh ben... Et toi ma chérie ?
George lève son index.
Daisy : Hum, vas-y, raconte.
George : Une jeune fille meurt foudroyée par les débris de la lunette des W.C de la station MIR.
Daisy : En théorie, ce qui est arrivé après ta vie tu sais bien que...
Mason : On n'a pas signalé ma disparition, mais celle d'un drogué dans les années 60. C'était banal. Je vais faire pipi.
Mason se lève, Daisy aussi, pour laisser Mason passer.
George : Est-ce qu'on a signalé ta mort ?
Daisy :Oh mais oui. J'ai pourri dans une incendie sur le tournage d'Autant en emporte le vent.
George : Mais pas un mot, hein ?
Daisy : Non, rien. Ils ont préféré étouffer l'affaire. Et trois jours plus tard...
George : Et oui comme nous !
Daisy :Mais j'étais dans la presse tout le temps avant de disparaître.
George : Pourquoi ?
Daisy : Parsqu'on me voyait souvent au bras d'un homme célèbre avec qui je couchait.
George : Hum... Ouais... Ça c'est pas mon truc.
Daisy : T'as jamais couché avec un mec ?
George : Non.
Daisy : Et pourquoi donc ?
George : Ben , pour commencer, j'avais 18ans tout juste quand je suis morte.
Daisy : Ce n'est pas une excuse.
George : J'ai jamais eu de petits copains.
Daisy : Pas vraiment un problème.
George : J'habitais chez mes parents avec ma petite soeur.
Daisy : Ça peut se faire dans une voiture, tu sais ?
Mason revient à la table.
Mason : C'est mon imagination ou quoi ? Je ne suis pas beaucoup plus séduisant depuis que j'ai arrêté de boire, et puis
George : Tu pus moins de la bouche.
Daisy : Et tes yeux sont moins bouffis.
George : Et tu baves un peu moins autour de la bouche. Ce qui est très appréciable.
Daisy : Ce qui était attirant chez toi quand tu buvais et te droguait, c'est que tu ne réalisais pas à quel point tu étais séduisant.
George :C'est vrai. Quand les gens en ont conscience, ça gâche tout. Et ça n'a rien a voir avec l'aspect extérieur. L'important, c'est pas ça, non. L'important, c'est ce qu'il y a la-dedans !
Daisy : Ouais, aujourd'hui il est à tomber.
Mason : Je suis aussi beau que ça ?
Rube arrive à ce moment là avec Roxy.
Rube : Oh t'es à croquer, tu me troubles beaucoup.
Roxy : Moi aussi tu me troubles.
Mason : C'est vrai ?
Roxy : Non.
Rube : Va y'avoir des âmes a sauver les amis. Ce matin avant le petit déjeuner. Une Deux Trois Quatre et Cinq.
George : Pourquoi est-ce que j'en est qu'une ?
Rube : Parsqu'il n'y en a pas deux pour chacun.
George : Et qu'est-ce qu'elle prend Roxy ?
Rube : En général des oeufs avec un fruit.
Roxy : Je voudrais des patates sautées aujourd'hui.
Rube : D'accord.
Daisy : Attention, ils seront tous au marché dans exactement 27 minutes. Je préssens un désastre.
Mason : Non, non. Cinq morts, ça n'a rien de désastreux.
Georges : Faut combien de morts pour que ce soit désastreux ?
Mason : Plus de cinq. Cinq c'est pas assez.
Georges : Combien ?
Mason : De 16 à 20 c'est un désastre. 21 et + c'est la catastrophe, et de 8 à 15 ça devient une calamité.
Rube : Et en dessous de 7 ?
Mason : La honte, laisse tomber.
Rube : Vous voulez bien me rapporter des tomates du marché ?
George : Bien sur.
Mason : A plus.
Daisy : Salut.
Tout le monde se lève de la table pour aller accomplir la mission. Rube s'installe à la table et prend le journal. Roxy se réinstalle en face de lui.
Roxy : Y'a des trucs intéressant ?
Rube : Deux crises cardiaques et une attaque.
Roxy : Génial.
♣♦♣♦♣♦♣♦♣♦♣♦♣♦♣♦♣♦♣♦♣♦♣♦♣♦♣♦♣♦♣♦♣♦
Changement de scène. On retrouve la petite bande au marché.
Voix off de George :On joue à cache-cache quand on part à la recherche de la prochaine victime. Sauf que quand on la touche, elle est fichue pour de bon. Qu'elle soit prête ou non, elle va y passer (D.Daly, marché fermier, H.E.M 9h11). Ce n'est pas le tout, je n'ai pas pris de petit-déjeuner. Je voudrais une gaufre. Allez montre toi, dépêche toi ! Oh ! On a une gagnante.
Daisy : Merci ! Pardon messieurs. Vous êtes vraiment gentils.
Garçons : Wouhhhhhhhhhhhh...
Daisy : Ouf j'ai fini. C'était deux ouvriers. Tu veux un café ?
George : Non va t'en, sauve-toi, j'ai quelque chose à faire.
D.Daly : Ça fait bien deux heures les gars. Ça sent encore le propane, et c'est pas bon pour les affaires.
D.Daly se retourne vers Georges.
D.Daly : En général, je suis débordée dès 9h.
Voix off de George : Aujourd'hui tu vas être submergé à 10h.
D.Daly :Vous croyez que l'héroïne de Ma First Lady supporterait tout ça ?
George : Qui ?
Daisy : Audrey Hepburns ma chérie.
D.Daly :C'est lamentable. J'attends toujours Rex Harrisson.
Ouvrier :Tu peux toujours rêver, mocheté !
D.Daly : Voilà le genre de clients à qui je vends des fleurs ! Des types qui devraient présenter des excuses pour dire des grossièretés aux femmes.
Daisy :Ils finissent toujours par payés, d'une façon où d'une autre.
Mason touche un des ouvriers.
D.Daly : Il est pour vous ce lys asiatique ? Je vais l'offrir à la première cliente de la journée.
Voix off de George : Oh c'est malin... Maintenant je vais me sentir coupable.
George lui caresse son bras.
George : Merci, c'est gentil.
George jette à la poubelle ce fameux lys asiatique.
Ouvrier asiatique : (sortant d'une bouche d'égout) J'n'ai rien trouvé !
Ouvrier : Toi tu serais même pas foutu de trouver un kimono dans ton pays.
Ouvrier asiatique : Idiot ! Je suis chinois...
Un homme passe, fumant une cigarette. Il la jette par terre sans prendre le soin de l'écraser. Un sépulcreux la ramasse.
Voix off de George :Les sépulcreux, c'est des vrais fumiers ceux-là.
Le sépulcreux commence à fumer la fameuse cigarette, et ce met à tousser. Il décide donc de la jeter dans la bouche d'égout encore ouverte. Et là, BOUM !
On voit alors Daisy, George et Mason sortir doucement du marché.
Voix off de George : Y'a des cadavres partout. Une pauvre fleuriste qui vient de mourir. Ca faisait penser à un mariage qui aurait mal tourné.
On voit le lys asiatique descendre tout doucement du ciel, car il a été projeté pendant l'explosion.
Voix off de George : Elle m'a offert une jolie fleur, et moi qu'est-ce que je lui ai donné ? Rien. J'ai sauvé son âme. C'est bizarre, j'ai eu l'impression de la trahir. Elle, ou quelqu'un d'autre. La dernière fois que j'ai assisté à une mort comme ça, c'était la mienne. Je n'avais qu'une envie, m'enfuir le plus vite possible.
George prend les jambes à son cou.
♣♦♣♦♣♦♣♦♣♦♣♦♣♦♣♦♣♦♣♦♣♦♣♦♣♦♣♦♣♦♣♦♣♦
Changement de scène et rentre dans la maison de la gaufre.
Cuistot : C'est prêt !
Mason : Tu sais ce qui me branche dans le fait d'être sobre ?
Roxy : C'est de ne plus te réveiller le matin dans ton vomi ?
Mason : Ro bien sur, ça oui. C'est surtout le goût de la bouffe. Grrr. Ouais c'est vrai, après toutes ces années j'ai enfin réalisé pourquoi vous veniez mangé ici, dans cette foutue maison de la gaufre.
Rube : Félicitation. Baccus a noyé bien plus d'hommes que Neptune.
Mason : Baccus ? C'est qui ça ?
Rube : C'est le dieu grec de pourquoi tu ne lis jamais de bouquins.
Mason : Ah.
Roxy : C'est en 1960 que t'es mort ?
Mason : Euh en 66...
Roxy : En tout cas, t'as pas hésiter à te jetter sur toutes les drogues que tu pouvais pendant 40ans, hein ?
Mason : Ouais... Ah non non non j'ai pas tout prit. J'avais une trouille maladive des aiguilles et c'est toujours le cas maintenant.
Rube : Ils ont fait de grands progrès en matière d'aiguilles en tout genre. Elles sont plus pointues.
Mason : Plus pointues ?
Rube : Ouais ça fait beaucoup moins mal.
Mason : Tu vas finir tes pommes de terre sautées ?
Roxy : Je pense pas, non.
Mason se sert dans l'assiette de Roxy sans sa permission. Il les met dans sa bouche, et tend la main pour attraper une serviette. Roxy prend son couteau et manque de peu la main de Mason. Le couteau est planté dans la table.
Mason : Nan mais ça va pas non !!??
Roxy : J'me tire.
Mason : T'as vu ça ? Tout ça parsque je lui ai piqué quelques patates sautées...
Rube : Ouais j'ai vu.
Mason : Je n'ai jamais vu autant de violence pour des petites pommes de terre.
Rube : C'est pas malin ce que tu dit.
Mason : Qu'est-ce qui n'est pas très malin, Ruben ?
Rube : De dire que les patates sautées c'est des petites pommes de terre.
Mason : Je comprends rien. Ba oui, les patates sautées sont petites non ?
Rube : Laisse tomber.
On change d'endroit. On voit Daisy qui court pour entrer dans la maison de la gaufre, au moment où Roxy s'en va.
Roxy : Daisy.
Daisy : Roxy.
Roxy : Ce genre de temps te va très bien.
Daisy : Oh non Roxy, je ne suis pas du tout d'accord. Allez travaille bien.
Roxy : Hum...
Daisy : Pourquoi je me donne tant de mal avec toi ?
Roxy : Parsque je suis une des rares idiotes qui te fascine.
Daisy : Tu crois ? Pourquoi tu dis ça ?
Roxy : Écoute, quand je vais à la fourrière pour sauver un chien, je ne choisi pas celui qui remue la queue, qui me lèche le visage où qui me saute dessus. Je prends celui qui est dans son coin, qui est tout seul et qui tremble. Bon maintenant, vaz-y rentre, tu vas avoir froid.
Daisy : D'accord.
Roxy : Allez, du balai ! Daisy Adair. Un vrai chiwawa.
♣♦♣♦♣♦♣♦♣♦♣♦♣♦♣♦♣♦♣♦♣♦♣♦♣♦♣♦♣♦♣♦♣♦
Changement de scène, dans la maison des parents de George.
Joy : Hé Ho ! Y'a quelqu'un ? Reggie !?? Ah... Dis donc, quand je t'appelles, tu pourrais répondre en disant "je suis là quesqu'il y a maman ?" Tu saisis ? un simple maman quesqu'il y a ca me suffurait.
Reggie : Quesqu'il y a ?
Joy : C'est ici que tu comptes passer toutes tes vacances ?
Reggie : Oui, on dirait.
Joy : J'ai aperçu Bridget et Annie qui allaient dans le parc, pourquoi est'ce que tu n'irais pas les rejoindre?
Reggie : Ca ne me dit rien.
Joy : Donne moi une bonne raison.
Reggie : J'ai pas envie de tripper avant le déjeuner.
Joy : Tripper ?
Reggie fait semblant de fumer...
Joy : OH ! Euh... Reggie ? Euh...j'ai pas l'intention...
Reggie : Euh non je n'en veux pas, je m'en fous.
Joy : Est-ce que tu avais vu ta soeur faire ce genre de chose ?
Reggie : Non. Et toi ?
Joy : Non. Jamais. Je ne crois pas qu'elle fumait de l'herbe. Je vérifiais tout le temps. Non, tout ce que George aimait faire, c'est pratiquement les mêmes choses que toi.
Reggie : T'as raison, maman.
Joy : J'ai rendez-vous avec ton père chez le médécin. Alors surtout tu ne vas pas au parc. Et pas question de faire des tâches de cerises sur le coussin.
Reggie : C'est pas un vrai Docteur. C'est un psy.
Voix off de George : Ruben ne veux pas que je rôde autour de mon ancienne maison. Ni que j'espionne ma famille. Il dit qu'un faucheur doit ressembler à un soldat tapit dans un abri, sans jouer au héros, sans prendre de riques inutiles. Mais à quoi ca sert de baisser la tête quand votre cervelle à sauter ?
♣♦♣♦♣♦♣♦♣♦♣♦♣♦♣♦♣♦♣♦♣♦♣♦♣♦♣♦♣♦♣♦♣♦
Changement de scène : maison de la gaufre.
Ruben : Ca c'est bien passé ?
George : C'était super marrant... Je veux bien une autre mission comme celle-là.
Kiffany : Un petit déjeuner ?
George : Oui. Je voudrais un Johnny Vegas avec des oeufs et un petit jus de pamplemousse.
Ruben : On a entendu l'explosion jusqu'ici. C'était violent ?
Kiffany : Vous avez aussi le droit à du pain.
George : C'était dégoutant ! La pauvre son corps était déchiqueté... Son cerveau ressaemblait à du... du fromage blanc... Oui.
Daisy : Elle est pas mal ta fleur. Quelqu'un t'as trahi ?
George : Quoi ?
Daisy : Est-ce qu'un garçon c'est fichu de toi ?
Ruben : Je croyais qu'on avait décidé que les relations sentimentales pour toi ce n'était pas une bonne idée .
Mason : Et moi je pensais que George était vierge.
George : Quoi ? Ah... Non ! Pas du tout ! Qui est-ce qui t'as raconté que j'étais vierge ? C'est toi qui leur a dit ?
Daisy : Non.
Mason : A si !
George : Ce n'est qu'une fleur, merde !
Daisy : Je ne reçois des fleurs que quand un type me trompe.
George : Mais je n'ai trompé personne moi.
Ruben : Ce n'est pas ce qu'elle a dit.
George : Beurk c'est dégueulasse ce truc ! Vas'y goûte.
Mason : Je préfère me passer de ces jus de fruit pour le moment. Cela dit c'est gentil.
Daisy : Vous savez qui ma envoyé de très jolies fleurs ? C'était des tulipes. Je vous donne ces initiales : Douglas Fervand Junior. Et Rolphin lui il était plein aux as... c'était des oeillets.
Ruben : J'me casse. Franchement, j'en ai marre d'entendre des histoires stupides de stars à la noix. Tiens pour toi, allez on y va.
Mason : Ruben désolé mais il faut que je finisse le petit déjeuner de Roxy.
Ruben : Toi prend ca et file. C'est dégoutant de finir les plats des autres. Si tu tiens absolument à te comporter en ex camé, vas'y gaiement.
George: HIhihihihihi
Mason : Bon dieu de bon dieu.
George : BAh comme j'aimerais que les mots sortent de ma bouche comme ils sortent de la tienne.
Mason : Baaaa
George : Baaa...
Mason : BAA.
Daisy : Encore une mort dans la rue. J'ai les lèvres toutes gerçées. Selon Roxy, je ressemble à un chien.
George : J'ai trompé personne pourtant.
Daisy : Je ressemble vraiment à un chien errant qu'on a envie de sauver ? Je suis quand même assez jolie hein ?
George : HumHum.
Daisy : J'aimerais vraiment que tu me rassures.
George : Tu n'es pas un chien.
Daisy : Non. Dit la vérité.
George : Tu es drolement jolie.
Daisy : Dit toute la vérité.
George : Tu es la personne la plus superbe qu'on est jamais vu sur terre. Faut que j'y aille.
Daisy : Mais ton petit déjeuner ?
George : J'en veux plus.
Daisy : Tu as oublié ta fleur !
George : Tu peux la garder.
Voix off de George : Je l'aurais bien prise, mais je ne voulais pas me trimbaler toute la journée un truc qui me rapelle la mort de cette fleuriste.
Changement de scène : Happy Time.